jeudi 13 décembre 2018

Les sentiers perds sur Chouette un livre


Stéphanie Demasse‐Pottier, Les Sentiers perdus

Stéphanie Demasse‐Pottier, Les Sentiers perdus


« Ce matin, j’ai fait l’école buissonnière. J’ai pris le chemin que tu aimais tant », confie la narratrice au grand‐père qui vient de disparaître. Elle a le cœur si lourd… de chagrin et de colère aussi. Ours brun, lynx, renard et loups vont l’accompagner de clairière en rivière, le temps qu’elle retrouve la paix et qu’elle rentre à la maison. « Mon cher grand‐père, je ne t’oublierai pas. » Papa et Maman comprendront, « puisqu’ils partagent ma peine ». Un album qui parle de deuil, de souvenir, de transmission. Un album très pudique, pour ne pas oublier les sentiers parcourus avec ceux qui nous ont quittés.

Dès 5 ans


Stéphanie Demasse‐Pottier, Les Sentiers perdus, illustrations de Mathilde Poncet, Hélium, 2018, 32 p., 14,90 €. Imprimé au Portugal

Merci beaucoup "Chouette un livre" pour ce chouette article

mercredi 7 novembre 2018

Les sentiers perdus sur Viméo (film de promo de l'album)

N'hésitez pas à aller voir cette vidéo de promotion de l'album. Je la trouve très réussie et émouvante.



Les sentiers perdus sur Balad'en page






  • Autrice : Stéphanie Demasse-Pottier
  • Illustratrice : Mathilde Poncet
  • Éditeur : Hélium
  • Public visé : 5 ans et plus
  • Thème : deuil, grand-père, nature, transmission, souvenirs, promenade, forêt
Présentation par l’éditeur : Une petite fille parcourt la campagne au lieu d’aller à l’école. Ce faisant, elle dialogue avec son grand-père, disparu trop tôt, en empruntant les chemins qu’il lui a appris à connaître. En osmose avec la nature, elle traverse colère et tristesse, mais se nourrit peu à peu des sons qui l’entourent et du paysage pour apprivoiser son deuil. De nombreux animaux sauvages – ours brun, lynx, renard et loups – se joignent à elle tout au long de sa balade, symbolisant peut-être les souvenirs heureux laissés par ce grand-père, ou les qualités qu’il lui a transmises. Apaisée, elle rentrera à la nuit chez elle et partagera sa peine avec ses parents.

Te retrouver dans mes souvenirs

« Je me suis souvenue de nos balades, même les jours de pluie. Et de ton rire qui n’était jamais loin, même lorsque tu étais fâche. Je voudrais me souvenir de tous ces instants pour toujours et garder ta voix en tête. »

Quelques pensées autour de cette lecture

Comment faire face à la perte d’un être cher ? Où trouver la force de soulager sa peine, sa colère, son impuissance ?..  Les auteures de ce superbe album sorti récemment chez Hélium offrent un tableau sensible et poétique d’un voyage au cœur de souvenirs pour apprivoiser son deuil.

Histoire

Emprunter un chemin qui mène loin dans la campagne, même si c’est un jour d’école. Retrouver les mêmes sentiers, cueillir les mêmes fleurs, se laisser bercer par les mêmes chansons comme avant, quand il était encore là… La petite fille de cette histoire part à la recherche d’un être cher, son grand-père disparu pour toujours. Elle suit les traces de leurs promenades complices, se laissant porter par un flot de souvenirs qui surgissent ici et là, au détour d’un chemin, au bord de la rivière,  à l’orée du bois… La nature, offrant ces précieux souvenirs à la petite fille, apaise progressivement sa douleur. Entourée de fauves bienveillants — ours brun, renard, lynx, loups — elle retrouve doucement la paix intérieure qui lui permet d’apprécier à nouveau les petits bonheurs de la vie. C’est aussi dans ces souvenirs, doux et chaleureux, qu’elle pourra revoir désormais son grand-père.
La force de l’écriture de Stéphanie Demasse-Pottier se révèle dans sa capacité de parler d’une expérience douloureuse en peu de mots qui, pourtant, embrassent tout une palette de diverses émotions vécues par la petite fille. De la colère et du chagrin jusqu’à l’apaisement et l’acceptation de la perte de son grand-père — les mots de l’auteure font vibrer les pages mais ils consolent et soignent aussi. Un texte intense et émouvant qui ne laisse pas indifférent. 

Illustrations

L’album est porté par un magnifique travail d’illustration qui prolonge le récit et l’enrichit d’un symbolisme poétique aux tonalités oniriques. Mathilde Poncet possède un talent indéniable pour créer de ses crayons un univers fascinant aux couleurs éblouissantes, aux contrastes éclatants, aux traits doux et feutrés… Les double-pages sont d’une beauté incroyable, d’une profondeur infinie où le lecteur s’immerge avec plaisir pour marcher à côté de la narratrice en s’ouvrant pleinement à la nature. Sublime ! 
Pour lire la suite c'est ici
Merci à Balad'en page pour cet article détaillé et si élogieux. Cela fait chaud au cœur.

mardi 6 novembre 2018

Les sentiers Perdus sur la Semaine (Metz)

Et ce bel article sur "les sentiers perdus". Merci à Anny Marzolin

" Cartable sur le dos, une fillette renonce à la route de l’école pour prendre les sentiers où son grand-père avait coutume de l’emmener. Elle fait un bouquet de ces fleurs des champs qu’il lui a fait découvrir, retrouve les chansons qu’il lui chantait, évoque leurs jeux et leurs rires, les oiseaux qu’il lui a appris à connaître. Tandis que le grand-père absent est représenté comme un gros ours bienveillant, toutes sortes d’animaux les rejoignent, témoins de la richesse de leurs échanges passés. Crayons de couleur ou pastel gras, les illustrations joliment colorées restituent la chaude atmosphère des relations de la fillette avec celui qui lui a tant apporté. Difficile à aborder dans un album pour les enfants, le thème du deuil est traité tout en sensibilité et en finesse. L’héroïne de l’histoire revit ces moments avec nostalgie certes, mais aussi avec bonheur, disant : « je ne veux pas oublier ce que tu m’as enseigné : la beauté des petites choses et aussi d’ouvrir mon cœur aux autres. »
Anny Marzolin
La semaine
DU 31 OCTOBRE 2018

Les sentiers perdus sur Les mots de la fin

Autre jolie chronique, cette fois sur "Les sentiers perdus" avec Mathilde Poncet. Autre livre qui me tient à cœur (encore le thème de la mémoire) avec une super illustratrice avec qui j'adore travailler (scoop : on a d'autres projets ensemble) et une belle maison d'édition. Revenons à nos moutons, voici donc la chronique de Nadège du blog "Les mots de la fin". Nadège suit mon travail depuis le début et elle en parle très bien. Merci encore Nadège de l'intérêt que vous me portez.


" Ce matin, elle ne prend pas le chemin de l’école, la petite fille à la salopette bleue. Ses pas l’emmènent ailleurs, sur les traces de souvenirs anciens. Sur les sentiers perdus… Des sentiers qu’elle porte dans son coeur, dans sa tête, dans son corps tout entier. Elle marche, court, sautille, ouvre grand les yeux, inspire fort, reprend son souffle, s’assoupit, grimpe. Elle se remplit de tout ce qui l’entoure. Son imagination débordante la porte, la nature généreuse l’enveloppe. Le parfum des fleurs embaume, le vent fait danser les herbes hautes, les couleurs de l’automne éclairent de mille feux les champs et les collines, la rivière jaillit comme par enchantement et lance ses joyeux clapotis, les grands arbres offrent leurs branches, les oiseaux chantent de douces mélodies, la fillette chemine à travers les paysages, escortée d’un ours brun d’un renard d’un lynx et d’un loup… Alors elle se souvient de leurs balades, de leurs éclats de rire, de sa voix, de sa douceur, de tout ce que lui a appris, son grand-père. Les sentiments confus liés à sa disparition, tristesse chagrin colère, prennent de la hauteur. La nature harmonieuse a fait resurgir la tendresse des moments heureux. Des instants inoubliables, impérissables.

Les liens ne se rompent pas comme ça, ils perdurent à travers le temps si l’on sait nourrir les souvenirs. Apaisée, la petite fille à la salopette bleue peut rentrer à la maison, retrouver ses parents. Désormais, elle ne sera plus jamais seule, son grand-père l’accompagne pour toujours et n’importe où.
La simplicité et la limpidité des mots s’enroulent avec délicatesse autour de dessins flamboyants et envoûtants. Un album intense où l’émotion affleure à chaque page. "

 « Je voudrais me souvenir de tous ces instants pour toujours et garder ta voix en tête. En ce moment, je trouve la vie injuste… Mais je ne veux pas oublier ce que tu m’as enseigné : la beauté des petites choses et aussi d’ouvrir mon coeur aux autres. »